Avignon Air Show 2017 / Voyage au bout de l’ennui
J’te l’avais bien dit qu’il éructa le chat Bébert : aller te planter avec les pégreuleux qu’ils y comprennent que dalle à l’aéronautique, ta démarche était vouée à l’échec. L’avait raison ce râleur de Bébert. Voici ce qui s’est passé.
Parti vers midi trente après un déjeuner expédié sans apéro ni digestif, déjà les panneaux t’annonçaient depuis Orange sud que l’autoroute était embouteillée après la sortie 23.
Ca commençait bien.
Ce greffier faisait preuve d’une prescience qui dépasse le couillon moyen. Y en a qui disent que l’homme est supérieur à l’animal, où c’est t’y qu’ils ont vu ça, y doivent pas connaître Bébert.
Comme l’autoroute était constipée à la sortie 23, j’ai pris la tangente à la 22, valeur funeste. Direction Avignon Sud par les départementales. A partir d’Auchan sud, plus de bagnoles que ça tu meurs et que ça se gare n’importe où le long de la N7 y compris dans les chemins adjacents.
Mauvais signe que je me suis dit, si les doryphores ne sont pas dans le parking du show, les doryphores ça n’aime pas marcher, le parking doit dégueuler d’avoir bouffé trop de bagnoles.
Donc parking institutionnel, je renonce.
Restait en bout de piste une puante décharge à ciel ouvert, chargée comme le métro parisien aux heures de pointes, tant pour l’odeur que pour la foule. J’ai malgré tout tenté ma chance, j’allais pas donner raison à Bébert.
Avec ma radio branchée sur le contrôle du show, j’espérais trouver un vague intérêt.
Le show pouvait débuter. Mou qu’il était le show : une patrouille ultramontaine paressait dans un numéro sans intérêt, suivait un Extra dont on cherchait une once de motivation, enfin deux gros cul qui avaient eu des jours meilleurs durant la guerre froide et celle d’Algérie. Intérêt : zéro.
Puis un trou, nada, rien, zilch pendant un bon quart d’heure. Déjà que je n’étais pas vraiment motivé, j’ai jeté l’éponge. Bébert avait raison. J’ai ravalé ma morve, trissé vers la cagna, rentré fissa pour noyer mon chagrin d’avoir squatté deux places inutilement. Que la prochaine fois, si y en a qu’ils en veulent de mes invitations, je te les leur file, j’ai foutu 40€ à la poubelle, putain que c’est con !
Si tu veux voir du beau, du lourd, de l’élégant, invite Mélanie à revenir faire ses gammes à l’ACHC.
Signé JLC / A l’imitation de LFC
Bonjour,
Je n’étais pas au meeting, programme malheureusement trop chargé. Mais j’aime a voir que le site ACHC est le théâtre de confrontation d’opinion. Cela veut dire que l’outil fonctionne, vit et fait réagir. Un support à débat !
Personnellement, je goute à l’humour et je me reconnais dans le type qui arrive en retard et se retrouve à coté des poubelles. Cela ne met pas en cause les organisateurs, cela veut faire sourire les lecteurs…
C’était, j’en suis sur, l’objectif premier de Jean Louis pas de quoi fouetter le Chat Bebert…
PPG
Note de l’éditeur
Malgré les possibilités de libre insertion, articles ou réponses, offerte par ce blog, n’ayant pas osé insérer lui-même sa réponse, mr Laurac m’a demandé de le faire à sa place.
Détestant la censure, nous l’avons publié.
Toutefois, force est de constater que ce texte ne répond en rien à l’article initial, sa réponse est, sur la forme comme sur le fond, simplement à côté de la plaque. Une lecture superficielle, au premier degré, lui aura fait rater sa cible.
JLC
=== Commentaire reçu de Monsieur Laurac / CRA 21 ===
AVIGNON AIR SHOW 2017
J’ai toujours respecté mon prochain et tout ce qu’il peut dire ou écrire. Mais là trop, c’est trop ! Je réclame auprès des instances dirigeantes de l’aéroclub, un droit de réponse face à autant d’ineptie et de non reconnaissance du travail d’autrui.
Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt mais qui savent se coucher tard aussi… Tout individu ayant un minimum de jugeote sait très bien que pour ce genre de manifestation, mieux y être au plus tôt et savoir se priver d’apéro, digestif voire d’un repas tout court, dans la mesure où l’on trouvera tout sur place depuis le champagne jusqu’au foie gras, voire les frites à Momo.
Du monde, on sait qu’il y en aura, mais tous des passionnés, depuis le néophyte jusqu’au vieux chibani, prêt à tout expliquer. Et quelle merveille que de voir ces enfants, ces adultes jeunes et ces têtes grises, aux yeux grand ouvert, lever leurs têtes vers le ciel dès qu’ils entendent un moteur d’avion, ou encore rugir une escorte de réacteurs.
Et des avions, il y en eu depuis le matin 9h jusqu’au soir 19h, sans jamais d’interruption sauf celle nécessaire à la sécurité. Des démonstrations en vol solo, avec plusieurs championnes et champions du monde, des vols en patrouille à deux, quatre, six ou huit avions, il y en a eu plus que personne n’aurait pu l’espérer.
Le Rafale ou bien encore le F16 ont enflammé et le ciel et la foule, tant leurs démonstrations ont été époustouflantes, à vous en crever les yeux et les tympans. A suivi un planeur dont les évolutions silencieuses et les arabesques décrites dans le ciel bleu du soir couchant ont émerveillé les présents.
Tout y était, les hélico, les ULM, quelques vielles reliques et répliques, et des plus récentes prouvant que l’homme n’a pas fini de pousser ses limites et celles de l’humanité tout entière.
Avoir lu les quelques lignes publiées sur le site de l’ACHC m’a quelque peu révolté, tant leur contenu apparaît TERRE à TERRE, ce qui est bien triste pour des pilotes que par la vision réductrice de cette manifestation qui a demandé deux ans de préparation et qui à réuni 35000 personnes. BRAVO à l’aéroclub vauclusien, à son président, Jean Pierre SIRIEIX, ainsi qu’à tous les bénévoles qui ont permis que cette journée soit une totale réussite, ne vous en déplaise.
Bravo à Mélanie, qui comme vous le dites si bien, fait ses gammes à l’ACHC, et qui un jour aura sans doute l’opportunité de se produire dans un de ses meetings que vous méprisez. Mais pourtant, je pense qu’elle a foi dans ce qu’elle fait, pour elle bien sûr, mais aussi pour continuer à faire rêver les pauvres terriens, qui ne connaissent pas le vertige de s’envoyer en l’air.
“On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme.” disait un certain Général Mac Arthur. J’ose espérer que vous n’avez pas perdu le vôtre…
Du beau, du lourd, et de l élégant, je et nous l’avons vu ce 24 septembre.
J. LAURAC
Président du CRA PACA
En réponse au texte que monsieur Laurac m’a demandé d’insérer, il est de mon devoir d’éclairer l’esprit de mon article initial.
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Monsieur Laurac, en ce qui concerne Avignon 2017, si vous saviez lire, ce dont aujourd’hui je doute, vous auriez compris que j’étais la cible de mes propres moqueries, pas du travail accompli par le club vauclusien, que mon article, écrit au deuxième degré, se voulait un geste acrobatique d’auto-dérision, que je ne portais sur le show qu’une opinion construite sur une fraction marginale, ridiculement étroite, de la journée, qu’enfin y assister dans un remugle de crottes de chien ne me portait pas à nécessairement à l’indulgence.
Que la presse y trouve son compte, le traitement VIP, les circuits d’accès courts, les places privilégiées facilitent la jouissance de la participation à tout événement.
En ce qui me concerne, le premier contact donne le ton, on dispose jamais d’une seconde occasion de faire une première impression. Le premier contact fut foireux, il a imposé un état d’esprit, un fil conducteur, je me suis barré en courant.
manifestement nous n’avons pas vu le même meeting…. 🙂
Sans doute qu’en bout de piste au bord d’une poubelle cela n’a pas le même impact que sur le tarmac avec une vue dans le bon axe sur les avions et l’ambiance de milliers de spectateurs…
certainement comme si j’arrivais à la bourre à l’opéra, que j’entende le spectacle depuis la rue ou le hall, en ayant raté le premier acte et que je trouve cela sans intérêt…
En ce qui me concerne j’ai vu un spectacle époustouflant avec un plateau somptueux d’une centaine d’avion, j’ai les tripes qui sont remontées avec la démo du rafale, encore une fois j’ai vibré avec la patrouille de France et la marseillaise, j’ai vu du travail d’orfèvre avec les différentes patrouilles et leurs chorégraphies millimétrées…
La musique du P40 rugissant, du P51 ou du hunter m’ont également hérissés les poils …
Il était certainement possible de faire mieux, mais à en lire la presse unanime et les commentaires du public, ça a été un putain de meeting ! 🙂
A bientôt pour un meeting avec le dahu à valréas !! 🙂